Romain Aubugeau
Le cours du blé tendre et du blé dur n’auront jamais été aussi haut que ces dernières semaines. Une hausse qui se poursuit depuis le début de l’année et qui impacte plus que jamais le milieu agricole. Alors, jusqu’où ira le prix du blé ? Une pénurie est-elle envisageable ? L’équipe MiiMosa vous fait le récapitulatif.
3 facteurs inquiétants liés à la hausse du prix du blé
Depuis août 2021 le cours du blé ne cesse d’augmenter. Dans un premier temps, n’oublions pas que la crise sanitaire aura fortement diminué les activités et été suivi par les effets du réchauffement climatique. Rappelez vous, l’été dernier les conditions météorologiques extrêmes constatées en Europe et Amérique du Nord ont eu un impact direct sur la production de blé. Jusque là, la Russie tirait son épingle du jeu et ne subissait pas autant les effets néfastes du réchauffement climatique. D’ailleurs, depuis les années 2000, la Russie avait multiplié ses exportations de blé et était devenue le 3ème pays producteur de blé au niveau mondial. Seulement voilà, le contexte géopolitique que vous connaissez est arrivé en début d’année 2022… À cela s’est simultanément ajoutée la sécheresse en France, en Inde et le prix du blé ne fait que bondir…
Prix du blé : le grain de blé flambe
Alors qu’il était stable entre 2019 et 2021, le prix du blé s’enflamme. D’ailleurs, en mai 2022 le blé à vu son prix passer la barre des 400 €/t. Une hausse non négligeable puisqu’en 3 mois le prix d’achat du blé en tonne a bondi de plus de 140 €/t. Si certains misent sur un retour à la normale, plusieurs analyses nous montrent que le réchauffement climatique pourrait empirer la situation. En effet, la raréfaction du blé entraîne de surcroît l’augmentation de son cours. Mais alors, faut-il prévoir une pénurie ? Peut-être.
Comme évoqué plus haut, en parallèle de la montée des prix et de la baisse de la production au niveau mondial, nous assistons à une augmentation de la demande. L’effet boule de neige peut s’enclencher au détriment des consommateurs mais aussi et surtout des premiers maillons de la chaîne à savoir, les agriculteurs. Mais parler de pénurie n’est pas encore d’actualité pour le marché français. D’ailleurs FranceAgriMer a récemment déclaré qu’il était encore “trop tôt pour faire des pronostics sur le volume de la récolte française” de 2022. A cela, l’organisme ajoute que “même avec une récolte moyenne ou faible, la France pourra largement subvenir à ses besoins en 2022-2023 et sera même en capacité d’exporter”.
Des stocks, oui mais à quel prix ?
La France serait donc en capacité d’autosuffisance mais aussi d’exportation. Cependant, le prix régulé pourrait empêcher certaines activités dont la vente serait… À perte.
Des solutions pour contrer la hausse du prix du blé ?
Bien que la hausse du prix des céréales ne semble pas désemplir, des solutions existent. L’agriculture doit se réinventer pour pouvoir réduire ses coûts notamment lors de l’achat de matières premières.
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