Dans le but d’aller vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement, des hommes et des animaux, de nombreuses méthodes et conceptions de l’agriculture à la frontière entre “innovation” et “méthodes ancestrales” ont fait surface. 

Deux termes sont de plus en plus utilisés pour décrire des projets agricoles sur MiiMOSA : la permaculture & l’agroforesterie.  Mais la permaculture et l’agroforesterie sont elles deux “méthodes” similaires ? Quelles en sont les spécificités propres ? Grâce à cet article, la permaculture et l’agroforesterie n’auront plus aucun secret pour vous.

Zoom sur la permaculture 

Plus qu’une méthode agricole, la permaculture se présente comme une éthique, une façon de penser les aménagements de l’espace, une méthode de conception, que l’on peut appliquer à l’agriculture comme à tout type d’organisation (villes, entreprises, économie, etc.). Le but : construire un environnement résilient, autonome, en s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes et des savoir-faire traditionnels sans avoir recours aux produits phytosanitaires. Dans son application agricole, la permaculture s’inspire beaucoup des forêts où le sol n’est pas travaillé. En harmonie totale avec la nature, la permaculture va plus loin que l’agriculture biologique en faisant collaborer les plantes entre elles. 

Voici quelques méthodes communes aux projets de permaculture  : 

• culture en “buttes”, pour éviter l’humidité du sol
• engrais naturels plutôt que chimiques
• couverture du sol permanente pour conserver ses équilibres et ses nutriments. 
• cultures successives permettant de lutter contre les mauvaises herbes invasives.
• méthodes alternatives au travail du sol, plus respectueuses de celui-ci.
• association des cultures (ex : tomates, oignons, choux pommés et carottes, pour permettre une occupation optimale du sol et d’éviter les nuisibles susceptibles de s’attaquer à l’une des espèces)

Pour autant, il n’y a pas qu’une seule définition de la permaculture, ou une liste de méthodes associées. La permaculture est donc presque une philosophie dont les trois grands principes sont prendre soin de la nature, soin des hommes et partager les ressources, mais aussi : 

• Prendre le temps d’observer
• Utiliser les ressources présentes sur place
• Concevoir un design d’ensemble avant d’en venir aux détails
• La résilience : réagir aux changements de manière créative
•  Favoriser la biodiversité 

Quid de l’agroforesterie ?

 

Elle peut être, contrairement à la permaculture, être considérée comme une réelle méthode agricole, qui consiste à “associer des arbres, des cultures et/ou des animaux sur une même parcelle agricole en bordure ou plein champ”*

Ces méthodes sont utilisées depuis de nombreuses années. Par exemple, en Normandie, il existe depuis très longtemps des vergers de pommiers destinés à la production de cidre, dans lesquels des moutons cohabitent, en harmonie avec les arbres. Aujourd’hui, on retrouve du bois d’oeuvre (des peupliers, des noyers) combiné avec des cultures de céréales, ou encore des fermes en maraîchage plus petites, où culture de légumes rime avec arbres fruitiers. 

La présence d’arbres sur les parcelles cultivées permet, entre autres, de :

• faire remonter l’eau et les minéraux des couches profondes du sol pour les mettre à disposition des cultures de surface, de protéger les cultures en cas de sécheresses. 
• protéger les cultures et les animaux de la chaleur et du soleil. 
• créer de l’activité organique et restaurer la fertilité des sols grâce à la décomposition des feuilles sur le sol. 

Quelles sont les différences majeures  ? 

• La définition de base : La permaculture est un système de pensée, alors que l’agroforesterie est plus une méthode agricole. 
• Les rendements : On peut dire que la permaculture cherche à développer une agriculture vivrière, quand l’agroforesterie cherchera plus à créer une symbiose entre deux cultures pour en augmenter les rendements.
• Le travail de la terre : En agroforesterie la terre peut être labourée. A contrario, vous verrez souvent les agriculteurs en permaculture laisser de côtés les bêches et autres outils, pour préférer des méthodes plus naturelles (ex : la grelinette, une sorte de fourche permettant d’ameublir la terre sans la retourner).

Vous l’aurez compris, la permaculture et l’agroforesterie ne sont pas les mêmes choses, mais sont deux perceptions de l’agriculture complémentaires, comme en témoigne Julie, jeune maraîchère en reconversion, qui finance son projet de micro-ferme en permaculture & agroforesterie près de Marseille :

 

“Il était évident pour moi de mettre l’arbre au coeur de mon projet. Face aux grands bouleversements climatiques que nous vivons, les arbres peuvent jouer un rôle primordial pour créer des systèmes autorégulateurs en créant de l’ombrage, récupérant l’eau en cas de sécheresse, et encourageant la biodiversité à se développer. Cette utilisation des arbres rejoint la logique permaculturelle de prendre soin des hommes et de la terre et partager les ressources. Ce sont pour mois deux termes complémentaires et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de monter ma micro-ferme, inspirée de la permaculture et en agro-foresterie !”

 

 

Voilà ! Vous en savez un peu plus sur ces deux termes, et saurez mieux comprendre les nombreux projets qui proposent ces méthodes sur MiiMOSA, dans le but d’offrir à tous une agriculture et une alimentation plus respectueuse des hommes et de la planète !

A découvrir sur www.miimosa.com ! 

 

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