Vous l’avez peut-être déjà compris en jetant un œil à notre site objectifunpourcent.com, l’argent que vous déposez à la banque ne dort jamais vraiment sur un compte. Dans la plupart des grandes banques françaises, cet argent déposé sur des comptes courants ou livrets d’épargne est investi en grande partie pour financer des projets d’énergies fossiles et d’industries polluantes.* Une étude indique que sur 10 euros placés, 7 euros financent ce type de projets. L’empreinte carbone des 6 plus grandes banques françaises représenterait près de 8 fois les émissions de gaz à effet de serre de la France entière ! Epargne neutre en carbone : mode d’emploi. 


Pour limiter l’empreinte carbone de votre épargne, il existe de nombreuses solutions  : placer son argent dans des banques éthiques, dans des fonds labellisés (Finansol, ISR, Greenfin) ou sur des plateformes de financement participatif engagées comme MiiMOSA, qui financent de manière transparente des projets ayant un impact positif sur la planète et ses habitants. Mais l’objectif “zéro émission de gaz à effet de serre” pour notre épargne est-il atteignable ? Ces placements, qui financent l’économie réelle et des projets concrets, sont-ils vraiment neutres en carbone ? 


Qu’est ce que la neutralité carbone ? 

La neutralité carbone ne signifie pas zéro émissions de gaz carbonique, mais zéro émissions nettes. Suite au rapport du GIEC, L’accord sur le climat estime qu’il faut atteindre cette neutralité d’ici le milieu du siècle si on ne veut pas que le climat se réchauffe au-delà de deux degrés. Cela veut dire, selon le texte, qu’il ne faut pas émettre plus de dioxyde de carbone que ce que les sols, la végétation, et les océans peuvent capter chaque année, par exemple avec le phénomène de photosynthèse : quand une plante pousse en captant du CO2 et en relâchant de l’oxygène.

L’empreinte carbone des placements responsables

Tout d’abord, indépendamment des projets que finance notre épargne, chaque clic sur un site web, chaque dossier hébergé sur un serveur, chaque virement effectué d’un compte à un autre émet du dioxyde de carbone. Ainsi, dès lors que l’on dispose d’un compte en banque et d’une carte bancaire, il y a certaines émissions carbone difficiles à éviter.  

En revanche, s’il est compliqué de réduire à zéro l’empreinte environnementale des transactions que l’on effectue et des services bancaires dont on bénéficie, il est bien plus facile d’éviter que notre argent finance les énergies fossiles, et compenser l’impact carbone de votre épargne. 

À l’horizon 2050, la population mondiale devrait atteindre 9 milliards d’individus qu’il faudra nourrir, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. En France, l’alimentation représente 23 % de l’empreinte carbone des ménages. Pour atteindre l’objectif de neutralité carbone visée en 2050, il faudra diviser par deux cette empreinte carbone. Pourtant, à elles seules, les pratiques agricoles en représentent les deux tiers. L’équation semble complexe. Pourtant, cet impact carbone important est lié à des pratiques qu’il est possible de transformer, permettant de limiter les émissions de CO2 et rendre possible une agriculture plus respectueuse de la biodiversité. 

Lorsque vous placez votre argent dans une banque éthique, dans un fond labellisé ou sur une plateforme de crowdfunding engagée comme MiiMOSA, votre argent est investi dans des projets qui vont dans le bon sens : 

  • En réduisant les émissions carbone : Dans certains cas, les émissions de carbone liées au projet pourront demeurer importants. Par exemple : les projets d’élevage bio ou raisonné, d’énergies renouvelables, de logements sociaux ou d’ouverture de commerce de proximité.  Néanmoins, même ces projets plus énergivores génèrent bien moins d’émissions de carbone que ceux financés par les banques. Par exemple, le programme Les 2 Pieds sur Terre de MiiMOSA en partenariat avec Danone a pour objectif d’accompagner les producteurs partenaires dans la réduction de l’empreinte carbone de leur élevage de 15% et de développer des pratiques d’agriculture régénératrice d’ici à 2025.  Sachant que les émissions agricoles sont composées à près de 80 % des rejets de méthane des ruminants et du protoxyde d’azote résultant de la fertilisation des sols, participer au financement de ce type de projet vise à réduire drastiquement les émissions de CO2 à la source.
  • En proposant des solutions de captation du carbone : En plus de permettre une diminution des émissions de carbone de certaines pratiques agricoles, les projets financés par MiiMOSA sont des solutions de captation de carbone qui permettent de compenser les émissions de carbone dues aux autres activités. Par exemple : l’installation et la plantation de vergers et forêts en agroforesterie, l’utilisation de phyto-épuration dans des projets d’aquaponie, la création de projets de méthanisation agricole

Mais en plus de diminuer les émissions de pratiques agricoles actuelles et de créer des opportunités de puits de carbone permettant d’atteindre la neutralité carbone demandée par la loi Energie-Climat de 2019, ce type de projet participe surtout à la transition écologique et sociale et répond à d’autres problématiques actuelles.

Les projets durables répondent à d’autres enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux du XXIe siècle

La préservation de la biodiversité et la réduction des déchets

La préservation de la biodiversité et la réduction des déchets pour une épargne neutre en carbone

Limiter les émissions carbone n’est pas le seul effet positif sur l’environnement que peuvent avoir les projets durables. En effet, investir de manière responsable permet de soutenir des projets qui favorisent la reproduction de certaines espèces en danger ou évitent le gaspillage alimentaire. Ainsi, vous trouverez sur notre plateforme MiiMOSA des projets d’apiculture ou d’épicerie zéro-déchet pas forcément strictement neutres en carbone mais néanmoins durables et essentiels. 

Le circuit-court pour une rémunération plus juste des producteurs

Le circuit court pour une épargne neutre en carbone

De nombreux projets durables favorisent le circuit-court voir ultra-court et la vente directe. 

Au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre induite par ce mode de consommation comme évoqué plus haut, l’absence d’intermédiaire assure une rémunération plus juste des producteurs, comme ce fut le cas pour ce projet de glaces artisanales paysannes 100% bio La Mémère. De plus, les produits issus du circuit court étant la plupart du temps cultivés sans pesticide ni intrant chimique, cela permet de préserver les sols. Enfin, la vente directe permet de rapprocher producteurs et consommateurs, et donc de créer du lien.

La création d’emplois

En investissant dans ces projets éthiques, vous permettez aux entreprises de recruter de nouvelles personnes localement et vous contribuez à la stabilité de l’emploi en France. Sur MiiMOSA, de nombreux projets financés ont permis à des agriculteurs ou à des entrepreneurs d’engager des personnes pour les aider sur leur exploitation ou pour gérer avec eux leur commerce. Par exemple, c’est grâce à sa collecte en prêt rémunéré sur notre plateforme que Catherine a pu lancer son granola 100% bio made in France et consacrer 50 000 euros au recrutement d’une équipe de choc pour gérer le déploiement de ses produits en magasin.

La valorisation des savoir-faire made in France

Les savoirs faire made in france pour une épargne neutre en carbone

Investir dans des projets responsables vous donne également l’opportunité de soutenir les savoir-faire de nos régions et de contribuer ainsi à la souveraineté économique de notre pays. En effet, financer des projets français permet d’éviter une désindustrialisation et une délocalisation de la production et à l’heure ou le made in France a le vent en poupe, il est important de soutenir les entrepreneurs de chez nous. Sur MiiMOSA, vous avez par exemple pu soutenir l’entreprise Velcorex pour réimplanter une filature de lin en France et relocaliser cette filière textile alors que les matières premières étaient auparavant systématiquement exportées vers la Chine pour être tissées. Retrouvez dans cet article les autres retombées positives qu’a eu ce projet sur les travailleurs locaux alsaciens. De plus, en investissant dans des projets d’entreprises françaises responsables, vous favorisez le respect des principes de bonne gouvernance tels que la transparence, l’équité ou encore l’intégrité, et vous les encouragez à adopter de nouveaux objectifs pour améliorer leur impact social et environnemental pour devenir plus vertueuses. 

Vous l’aurez compris, l’impact carbone de projets durables n’est pas toujours nul. L’objectif de l’épargne “responsable” n’est donc pas de se limiter exclusivement au financement de projets zéro carbone, mais bien de financer des alternatives plus écoresponsables aux produits et services polluants qu’une grande partie de notre épargne finance aujourd’hui. En finançant des projets durables, vous pouvez ainsi participer à l’accélération de la transition écologique et vous permettez à notre société d’évoluer vers un modèle plus durable et plus juste socialement.

Pour passer à l’action, rendez-vous sur miimosa.com 👈

Et pour découvrir comment prêter sur MiiMOSA, jetez un œil à notre article Le prêt participatif : Pour qui ? Pour quoi ? 👈

*source : « Banques : des engagements climat à prendre au 4ème degré » Oxfam France, 2020