À l’origine de notre alimentation quotidienne, l’agriculture fait aujourd’hui face à un défi historique : nourrir 10 milliards d’habitants en 2050 et protéger notre planète ainsi que ses habitants. Face à ces enjeux, l’agriculture française doit s’adapter, innover et investir dans des changements qui peuvent impliquer des besoins de financement importants. Si les banques font évoluer leurs offres, de nouveaux acteurs viennent également proposer des solutions de financement innovantes. Les plateformes de crowdfunding offrent ainsi la possibilité de s’appuyer sur des dons ou prêts de porteurs, gages de multiples bénéfices. 

En effet, le crowdfunding est depuis quelques années une méthode de financement de plus en plus prisée, et ce dans tous les domaines. On note par exemple une hausse de 42% au premier semestre de 2020 dans le secteur de l’immobilier1, alors qu’en crowdequity les montants collectés par les start up peuvent atteindre plusieurs millions d’euros par entreprise. Si de nombreux contributeurs sont intéressés par ces investissements, c’est parce qu’ils représentent des placements très attractifs. En effet, les rendements sont nettement supérieurs à des placements classiques avec des taux allant jusqu’à 12% par an, tandis que le risque demeure inférieur avec un taux de défaut compris entre 0% et 2,5% pour la plupart des plateformes2. Et pour guider les contributeurs, plusieurs sites tel que le blog financer.com délivrent leurs astuces pour optimiser ses investissements.

Dès lors, avec plus de 5 000 projets soutenus et plusieurs dizaines de millions récoltés, l’agriculture s’impose comme un secteur incontournable du financement participatif. Dans cet article, retrouvez les différentes raisons d’investir dans ce secteur porteur d’emplois, d’innovation, duquel dépend directement l’avenir des générations futures.

Investir dans l'agriculture

L’agriculture en France : première puissance agricole européenne

Première puissance agricole européenne, la France surpasse l’Allemagne et l’Italie avec une production agricole estimée à 76,2 milliards d’euros en 2019 ce qui représente près de 17% de la production européenne. Ce chiffre montre la puissance de notre agriculture française qui connaît une croissance constante. En effet, les exportations globales de produits agricoles et alimentaires français sont passés de 45,6 milliards d’euros en 2007 à 63,5 milliards d’euros en 2019, soit une augmentation de près de 40%. De plus, le secteur agricole connaît un recul très marqué du nombre de défaillances d’entreprises avec une diminution d’environ 10,6%, la tendance la plus encourageante parmi tous les secteurs. À noter aussi que ce secteur présente le taux de liquidations judiciaires directe le plus faible3.

Financer la transition énergétique et alimentaire

Depuis plusieurs années déjà, une prise de conscience collective a changé le rapport des français avec l’agriculture : les citoyens sont de plus en plus soucieux d’avoir une alimentation saine et de qualité tout en respectant l’environnement. Cette transition nécessite un réel besoin d’investissement pour répondre à ces enjeux.

Cette transition est caractérisée par la monté en puissance de la consommation de produits issus l’agriculture biologique. Le marché des produits biologiques connaît depuis vingt ans en France une croissance annuelle à deux chiffres, (+13,9% en 2019). En 2019, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques et près des ¾ consomment bio régulièrement (au moins une fois par mois). Ce marché à fort potentiel peut augmenter les coûts des agriculteurs. La durée d’une labellisation d’un produit en en bio est de 3 ans, quand les investissements nécessaires à cette transition sont immédiats. La suppression de l’utilisation de pesticides permet d’offrir des produits de meilleurs qualités et surtout de protéger la santé des consommateurs mais demande plus de vigilance envers les cultures et l’emploi de plus de main d’oeuvre. Les fermes labellisées bio emploient jusqu’à plus de 59% que les fermes non bio4.

Pour moderniser leur exploitation et limiter leur impact environnemental, certains exploitants souhaitent développer l’utilisation d’énergies renouvelables, qui implique des investissements conséquents. Par exemple, pour développer leur projet de méthanisation agricole dans les Ardennes, Clément et ses associés ont sollicité un prêt de 150 000 euros à la banque, et emprunté 150 000 euros sur MiiMOSA transition. L’investissement total de ce projet était de 750 000 euros, dont 450 000 € par des fonds propres et des subventions (ADEME — Région Grand-Est). Ce projet de méthanisation s’inscrit dans une démarche de transition agricole et énergétique, il permettra de valoriser les coproduits (fumiers et lisiers, herbes, pailles, déchets de légumes) et limiter l’utilisation d’engrais chimique d’une ferme à Sauville. De plus, l’installation produira de l’électricité pour environ 120 foyers Français et de la chaleur qui contribue à l’indépendance énergétique du territoire. Le besoin de financement important de ce projet a amené Clément et ses associés à diversifier leurs sources de financement (banques, collectivités locales, financement participatif, etc.)

Des besoins de financements auxquels les banques ne peuvent répondre seules.

En effet, les banques peuvent rencontrer des difficultés à répondre à ses besoins de financement. Cette difficulté réside dans l’évaluation des risques. Les banques se basent généralement sur 6 éléments pour estimer la solvabilité d’un projet : l’historique, la capacité, le partage de risque, le capital, les garanties et les conditions du prêt. Pourtant, ces critères sont influencés par un élément majeur de l’agriculture : la nature. L’agriculture est tributaire de la nature, ses récoltes dépendent de conditions climatiques variables ce qui n’offre pas une sécurité de revenus suffisante pour les banques. Malheureusement, cette variabilité ne permet pas toujours à nos agriculteurs d’obtenir un financement complet pour leur projet d’investissement.

Afin d’octroyer un prêt bancaire à un agriculteur, les banques peuvent demander une immobilisation de fonds propres importants, que l’agriculteur ne peut parfois pas fournir. C’est pour cela que nos agriculteurs peuvent se tournent vers le financement participatif afin compléter leur besoin de financement. MiiMOSA prend en compte ces critères et analyse en profondeur leur projet grâce à une équipe d’experts spécialisée dans le secteur agricole. Ce projet, s’il répond à des critères financiers sûrs, est publié dans le but de faire appel à l’implication d’investisseurs — citoyens ou personnes morales — engagés. Que ce soit pour financer des fonds propres, pour financer une partie du projet développer l’acceptabilité de celui ci ou gagner en notoriété, les agriculteurs et acteurs de l’alimentation trouvent dans ce système de financement innovant, le moyen de réaliser leur projet tout en impliquant les citoyens.

Par exemple, soutenus par Les Paysans de Rougeline, Geoffrey et Simon s’installent en tant que Jeunes Agriculteurs pour produire des tomates au cœur de leur région en Corrèze. Soucieux de la protection de l’environnement, ils créent un système de valorisation énergétique et d’économie circulaire sur leur exploitation. A travers MiiMOSA transition, plus de 200 citoyens et entreprises ont participé au financement ce projet de transition agroécologique, sur un total de 400 000 euros.

Investir dans l'agricuture

Si vous aussi, vous voulez participer au financement d’un domaine économique porteur de sens 👉 RDV sur www.miimosa.com

Et si vous avez besoin de plus d’informations avant de vous lancer, on vous laisse aller jeter un œil à notre article Comment prêter sur MiiMOSA ?

1selon le journal du net

2selon financer.com

3toute activité confondue selon une étude d’Altares.

4slon l’agence bio